Cette semaine, le Conseil national a décidé d’investir plus de 5 milliards de francs dans les routes nationales, en ajoutant encore des projets à ceux proposés par le Conseil fédéral.
Pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre des transports de moitié d’ici 2030, il faudra pourtant diminuer le nombre de voitures et de camions sur nos routes ! Si tous les automobilistes changent de moyen de déplacement un jour par semaine (transports publics, covoiturage ou télétravail) cela diminuera déjà le trafic d’environ 10%. Malgré cela, l’Office fédéral des routes prévoit une augmentation du trafic de 20% d’ici 2040.
Avec le réchauffement qui s’accélère, nos modes de déplacements vont devoir se modifier, et le trafic routier va plutôt diminuer. Les investissements dans les routes ne seront pas rentabilisés. Ces milliards votés par le Conseil national sont de l’argent jeté par la fenêtre, alors que nous devrions investir dans le réseau ferroviaire ou les assainissements de bâtiments.
Les investissements nécessaires à ces travaux ont certes été votés par le peuple en janvier 2017, par le fonds FORTA. Mais à l’heure de l’urgence climatique, nous serons tôt ou tard obligés de remettre en question les décisions du passé…